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AT "Le métro" - Traversées oniriques

Le Métro Référence : GEN-01
Lancement : 11/02/07 Clôture : 30/06/07 Catégorie : Imaginaire
Conditions :
Taille de la nouvelle : entre 5000 et 60 000 signes, espaces compris.
N'oubliez pas de consulter le règlement général.

Sujet : Sur le quai, vous attendez. Dans l’ombre du tunnel, vous percevez les deux phares jaunes qui s’approchent silencieusement. Les grincements lourds des roues sur les rails montent inexorablement, tels les cris perçants des chauve-souris chassant dans la nuit.
Le concours général de l’année 2007 arrive. Il s’arrête à la station Traversées Oniriques. Il vous invite à monter dans ses wagons pour y découvrir un de ses aspects imaginaires.
Enivré par la curieuse et pesante atmosphère, vous suivez vos compagnons silencieux de voyage, et entamez votre excursion dans les tunnels sombres du métro.

Il y a de la science-fiction dans le Métro.
La station spatiale alpha-six est reliée à l’anneau orbital terrestre par un tube particulièrement performant, construit dans un matériau proche de celui du fil d’araignée : flexible, incassable, ne tolérant aucune torsion. La navette qui circule à l’intérieur coule comme une goutte d’eau, et vous prenez un temps, serein, pour observer les étoiles disparates.
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Comment ne peut-on pas pleurer à la vue du magnifique paysage que nous offre l’ascension de la Terre à la station spatiale internationale, via la véritable merveille que représente l’escalier stellaire ? Le wagon, monorail, grimpe, grimpe toujours, et petit à petit, l’aube naissante qui donnait une lueur orangée à l’horizon se change en mauve resplendissant avant de laisser la place au noir intense de l’espace...
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Cela fait deux jours que vous avez rejoint le petit groupe de taupes... Vous ignoriez encore jusqu’à aujourd’hui l’existence de tels tunnels dans ces villes à l’abandon... La suprématie de l’homme sur la Terre n’existe plus, et vous cherchez désespérément à comprendre ce que vos aïeux avaient bâti bien avant votre naissance. Ces quais délabrés que jonchent les gravats de plâtre et de béton. Ces tunnels sombres où parfois, vous rencontrez un train de l’ancien temps, ne fonctionnant plus depuis des lustres. Ces rails rouillés, tordus, mais se prolongeant à l’infini... Jusqu’à où ? Il n’est peut-être pas moins dangereux de vivre dans les sous-sols de ces villes détruites, que de vivre à la surface de notre monde dévasté...
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Il y a de la fantasy dans le Métro.
Vous pénétrez dans la grande ville portuaire de l’Empire. Dans cette cité où les denrées des marchandises du monde entier sont échangées, vendues, volées... il faut un transport centralisé efficace pour les amener du port aux périphéries. Il y a bien le tram, contrôlé par une compagnie d’éleveurs et de magiciens plutôt véreux, mais quelque chose vous dit que celui que vous avez en face de vous, surchargé de minéraux en tout genre, tiré par six limaces géantes exténuées, n’arrivera jamais à destination...
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Il y a du fantastique dans le Métro.
Comme tous les jours, je suis en train de somnoler sur mon strapontin. Le métro est silencieux, personne ne parle, la routine du matin mélancolique du départ au boulot. Soudain, le métro ralentit et s’arrête, et toutes les lumières s’éteignent brusquement. Je relève la tête : même les veilleuses d’alarme ne fonctionnent plus, même celles du tunnel sont éteintes. Le noir complet. Je m’attends alors à ce qu’une exclamation générale enflamme le wagon, mais le silence demeure pesant. Cherchant à tâter le voyageur assis à ma droite il y a encore une minute, je me rends compte avec effroi que lui comme sans aucun doute tous les autres passagers ont disparu avec la lumière. Seul dans le noir absolu, cherchant à palper l’ouverture de la porte du métro, je reste figé devant les deux yeux rouges luisants qui me regardent intensément...
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C’est la nuit, vous prenez le métro. Le fait qu’il soit encore ouvert ne vous alarme en aucun cas. Descendant sur le quai, vous empruntez un tunnel annexe que vous n’aviez jamais vu, et serein, vous débouchez sur un autre quai, pour le moins étrange. La voûte est composée des volutes tortueuses faites dans une pierre rouge suintante. Le sol granuleux paraît être celui de mars. Le métro arrive, et vous contemplez l’horreur du train qui se profile sous vos yeux. Le métal rouillé, coupant, explosé par endroits... et tous ces passagers au visage déformé, au regard implorant... Vous en êtes certain à présent : ceci est le train qui mène aux enfers...
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Il y a pleins d’autres choses étranges dans ces couloirs sombres : des caches secrètes pour une lignée de vampires modernes et décadents, des restes de temples enfouis qui n’attendent que l’archéologue imprudent pour dévoiler ses plus durs secrets... Mais il y a aussi cette ligne étrange, que beaucoup de monde prétend avoir déjà pris, et qui pourtant, ne s’arrête jamais aux stations. Une sorte de ligne directe, oui, mais où peut-on la prendre ? Mais tout ça ne me choque pas autant que le terrible suicide dont j’ai été témoin ce matin... Et pourtant, quelque chose me tracasse. Cette femme encapuchonnée, au regard déterminé... comment dire ? J’ai l’impression qu’au moment où elle a sauté sur la voie, pile sous le métro, il y a eu une sorte d’éclair comme si... je ne sais pas... Une chose est sûre, on n’a pas retrouvé son corps... Où est-elle partie ? j’en sais rien, mais j’avoue que si je revoie une autre personne dans son genre, je serai tenté de la suivre, rien que pour comprendre ce qui s’est passé...

Sur votre banquette, vous vous munissez de votre crayon et d'une feuille vierge. Rêveur, un oeil porté sur le noir du tunnel strié des halogènes clignotants, vous couchez vos premières lignes sur une histoire où le métro conduit votre héros vers un une voie incertaine...

(Source : site Traversées oniriques http://perso.orange.fr/arcologie/)

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